Une intervention de Mme Gay (Lettres) pour la semaine de prévention des addictions et la cybercitoyenneté, a eu lieu, à destination des classes de 5e, mardi 9 avril. Le but? comprendre les notions de stéréotypes, de genre, et décrypter les messages véhiculés sur les filles et les garçons dans les médias et sur le net.

 

Objectifs :

  • Comprendre la notion de genre et de stéréotype
  • Apprendre à mieux identifier les stéréotypes dans les discours et les images véhiculées par les médias
  • Savoir les déconstruire
  • Intégrer la question de l’égalité filles/garçons dans le Parcours citoyen

La leçon de discrimination : expérience québécoise, 2006.

Comment le stéréotype est-il produit ? 

– Le recours à l’autorité et à la confiance en la maîtresse : on ne la remet pas en cause.
– La légitimité scientifique (« les études prouvent… », « des scientifiques disent… », « c’est comme ça »…
– Extractions faussées car partielles du réel : on ne relève que ce qui va dans le sens du stéréotype.
– Le stigmate : rendre bien visible la différence (la toise au tableau, le dossard).
– L’accès à des privilèges pour ceux favorisés par le stéréotype ; cela le met à l’abri de la critique (la petite fille rousse par exemple dont les hésitations sont balayées face au privilège de pouvoir faire de la luge à la récréation).
– L’affaiblissement de l’estime de soi des autres fait le reste : la situation finit par être acceptée par tous !
– Des mécanismes de ségrégation se mettent en place : l’interdit de fréquenter, de nouer des amitiés avec les défavorisés, les élèves se rangent spontanément en deux selon la différence.

 

C’est quoi le genre ?

 

Et dans les médias ?

Les médias : tout moyen, technique et support de diffusion massive de l’information : presse, radio, télévision, cinéma, réseaux numériques, etc.

Dans le domaine politique? 

 

  • Alain Rousset (PS) : Élu dans la nouvelle grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, Alain Rousset est arrivé en tête dans la totalité des douze départements et même sur la commune de Bordeaux, fief d’Alain Juppé.
  • Président de la région Aquitaine depuis 1998, Alain Rousset, 64 ans, se retrouve pour ce nouveau mandat à la tête de la plus vaste région de France et la quatrième la plus peuplée (5,9 millions d’habitants).
  • Président de l’Association des Régions de France (ARF) depuis 2004, cet ami de François Hollande depuis Sciences Po est un socialiste atypique, se situant à la marge des courants du PS : technocrate plutôt qu’homme d’appareil.
  • Député de la Gironde depuis 2007, réélu dès le premier tour en 2012, Alain Rousset est un fervent défenseur de la décentralisation. Homme de dossiers, connu pour sa proximité avec le monde de l’entreprise et de l’industrie, il s’est fait le champion de la recherche et de l’innovation technologiques en Aquitaine, soutenant en particulier la filière aéronautique.
  • Marie-Guite Dufay (PS) : En Bourgogne-Franche-Comté, c’est une spécialiste de l’emploi qui a « fait le job » pour la gauche. À 66 ans, la socialiste Marie-Guite Dufay, ancienne cadre de l’ANPE, a réussi dimanche à conserver la Bourgogne-Franche-Comté.
  • Arrivée troisième au premier tour, derrière Sophie Montel (FN) et François Sauvadet (UDI-LR), cette réfractaire aux « petites phrases » et à la « com » s’estimait « seule en mesure de l’emporter face au Front national » grâce à l’union de la gauche. Contrairement aux candidats socialistes de Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Provence-Alpes-Côte d’Azur, elle n’avait pas été contrainte par Solferino de se retirer. Pari gagné, d’une courte tête.
  • Durant la campagne, cette sexagénaire tonique, blonde aux cheveux courts à la silhouette menue, mère de trois enfants et présidente sortante de la région Franche-Comté, a sillonné la nouvelle grande région, notamment pour se faire connaître des Bourguignons. Se dévoilant peu, elle-même se définit comme « obstinée », « déterminée » et « pragmatique ».

Dans le domaine économique : 

Les 3 premières lignes de résultats « images » avec le moteur Google pour couvertures Challenge.

Dans le domaine sportif ?

  • Un renvoi quasi-systématique au sport masculin :
    Lors des JO de Rio de 2016, le Daily Mail, attribue le surnom de « Phelps au féminin » à Katie Ledecky, médaillée d’or du 400m nage libre.
    F. Arthaud gagne la Route du Rhum devant tous les hommes : « Flo, t’es un vrai mec ! », Une du Parisien en 1990.
  • La vraie place de la sportive est ailleurs : « Pour moi, une femme qui se bat au judo ce n’est pas quelque chose de naturel, de valorisant. Pour l’équilibre des enfants, je pense que la femme est mieux au foyer » de David Douillet, ex-ministre des sports, en 1998.
  • Sexualisation : « Ah, elle a beaucoup de charme Valentina, un petit peu comme Monica Bellucci. Peut-être un peu moins de poitrine, mais bon… » de Ph. Candeloro à propos de la patineuse italienne Valentina Marchei lors des JO de Sotchi en 2014.
  • Leur féminité est trop souvent questionnée :
    « Des grosses dondons qui étaient certainement trop moches pour aller en boîte le samedi soir. » de Pierre Ménès, journaliste sportif, à propos des femmes pratiquant le football, en 2013.

 

Et les hommes ?

Représenter les hommes comme des animaux soumis à des pulsions incontrôlables : est-ce réellement les respecter ?

Les agresseurs dans les transports publics ne sont pourtant rien de tel mais des hommes, de tout âge, de toutes catégories socio professionnelles et de toutes origines.

Tout ceux qui ne s’identifient pas à un prédateur en chasse ne se sentiront pas concernés par cette campagne. Soit l’immense majorité des hommes.

Sans compter que des jeunes filles ou femmes peuvent être effrayées par ces images leur donnant à penser que les transports publics sont dangereux au point d’y être réduites à des proies

 

YOUTUBE est-il sexiste?

Les youTubeurs masculins traitent davantage de sujets : games, sports, actu politique, vulgarisation scientifique, technologies… Comme dans le monde réel, les hommes ont une liste d’activités plus fournie, plus diversifiée.

C’est bien pourquoi ils dominent très largement le marché des abonnés et des vues.

Les femmes sont davantage assignées aux sujets liés à leurs corps et à sa valorisation. Également à la cuisine saine, à la grossesse et à la maternité. Leur public n’est donc que féminin ou presque.

Seule la voie de l’humour semble un peu mieux partagée. Les femmes y sont également assez présentes