chaineVoici plusieurs récits rédigés par des élèves de 4e sur le thème suivant : « Mets-toi dans la peau d’un esclave noir au XVIIIe siècle. (de la capture en Afrique jusqu’au travail dans les colonies) ».

(photo libre de droit : source Wikimedia commons)

Voici un excellent récit rédigé par Arnaud, élève de 4e 1 sur le thème suivant :
« Mets-toi dans la peau d’un esclave noir au XVIIIe s. (de la capture en Afrique jusqu’au travail dans les colonies) ».
tag esclavage« Après une guerre acharnée, je n’ai pas compris pourquoi on a perdu. Mais maintenant, les autres combattants de ma
tribu et moi, nous sommes prisonniers d’un roi méchant. Nous sommes maltraités, battus. Mes amis se suicident à
cause de leurs souffrances. Le roi et la tribu abusent de leur pouvoir. Cela dura des jours et des jours jusqu’à un matin
où des étrangers de couleur blanche viennent avec des bâtons qui crachent du feu pour nous libérer … mais le
cauchemar ne faisait que commencer. J’ai assisté à l’échange de mon meilleur ami contre un bât on qui crache du feu.
J’ai déjà entendu parler de ces échanges qui s’étaient passés dans d’autres villages mais  je n’y croyais pas  jusqu’à
aujourd’hui. Les étrangers ont acheté tout le monde. Ils sont bizarres car ils regardent mes dents. Ensuite, ils nou s ont
emmenés dans une grande barque qui peut accueillir plein de gens. Ça fait la queue mais on réussit à tous rentrer.
C’était très bas et on était très serrés, les uns contre les autres. Il faisait sombre  : on ne voyait rien. D’un coup, la
grande barque s’est mise à bouger. Pendant des semaines, on était coincés à l’intérieur. Ça puait, plusieurs personnes
se vomissaient dessus. C’était invivable. Jusqu’à un matin où la trappe s’est ouverte. Tout le monde devait sortir et
quand je sortis la tête, le soleil m’éblouissait. Après quelques instants, je vis des terres et des hommes étrangers. Ils
nous ont achetés contre des produits inconnus. Je suis arrivé chez quelqu’un et il m’a dit de travailler sinon il me
tuerait. On travaillait beaucoup et on ne mangeait presque rien. J ’ai fini par comprendre que je ferai ça toute ma vie… »
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Voyage sans retour, par Julie G.
« Je viens d’un petit village où je vivais avec mon petit frère et mes parents. Je m’appelle Yago et j’ai 11 ans.
Nous avons été attaqués et fait prisonniers par les Dahoméens.
Leur roi, pour avoir des fusils nous a vendus aux Blancs.
Je ne comprenais pas pourquoi, ils nous attachaient et vérifiaient nos dents comme si on était des  mules.
Ils nous ont emmenés au port et nous sommes montés  dans un bateau. Il avait l’air grand. On séparait les femmes et
les hommes. Cela criait beaucoup. On nous mit dans la cale du bateau, allongés, serrés les uns contre les autres afin
de mettre le plus grand nombre possible.
C’était horrible, durant la traversée les hommes étaient malades. On ne pouvait pas se lever. On  n’avait peu de
nourriture et rien pour se laver. C’était irrespirable tellement que ça sentait mauvais. Des hommes mourraient et on
jetait leur corps dans la mer.
Un jour enfin nous arrivâmes, abasourdis par le voyage. Les Blancs nous emmenaient sur le marché pour nous vendre,
tels des meubles.
Je me retrouve seul avec mon père dans une grande plantation de canne à sucre et la maître blanc, nous explique le
travail mais aussi ce qui arrive aux esclaves qu’ils veulent s’enfuir (entrave au cou avec des cl ochettes / mutilation /
enfin la mort)
Je regarde mon père et je réalise que je ne reverrai jamais mon village.
Fin …
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Texte de charline
Bonjour,
Je m’appelle Charline. J’ai trouvé dans la salle à manger où je suis esclave une feuille blanche et j’écris ces quelques
lignes pour vous raconter la torture qui est l’esclavage envers les  Noirs
J’avais 16 ans, des Blancs ont débarqué dans mon village pour nous capturer car notre tribu était en guerre, ce sont,
donc les armées du roi qui sont venues nous enlevé. Ils ont regardé nos dents et coupé nos cheveux afin que nous ne
transmettions pas des maladies en Amérique où nous allions être expédiés. Ils nous ont amené dans un grand bateau
qui se nommait Marie Caroline. Il y avait au moins 340 esclaves, ils nous ont séparé, les filles d’un coté les hommes de
l’autre. Ils nous ont couchés les uns contre les a utres, attachés comme des animaux, on ne pouvait pas bouger, ni se
mettre debout car l’entrepont mesurait envieront  1m40 de haut. C’était très difficile car ma mère et moi, étions
séparés de mon père et de mon frère et on disait que nous, nous ne reverrions certainement plus jamais.
Aujourd’hui, c’est jour de douche, cela fait au moins 1 semaine que je ne suis pas lavée, enfin de l’eau et du savon.
Pendant que les marins avaient le dos tourné, ma mère et une autre femme ont sauté à la mer. 4 marins sont partis à
leur poursuite, une des deux saignait, les requins ont senti le sang et les ont  attaqués. Je peu vous dire que ça fait mal
de voir sa mère mourir devant ses yeux. Mais au moins, elle n’aura pas à vivre ce que jamais endurer.
Enfin, nous arrivions en Amérique, il y avait une grande place entourée de gens.
Ceux-ci nous attendaient pour nous acheter ou nous échanger contre des armes ou objets sans valeur  !
Moi, j’ai été achetée l’homme a du payer en trois fois, tellement, les esclaves coûtaient chers. Mon frère, lui a été
échangé contre une centaine d’armes.
Mon maître m’emmena, je vis un gros portail et juste derrière une très grosse bâtisse, ça me changeait des petites
cabanes où je vivais en Afrique.
Il me présenta à Omar, lui aussi esclave, mais pas domestique, lui s’occupait des plantations… Je croyais que mes
maîtres étaient gentils, en tout cas je peux vous dire que leur cœur était 100x plus petit que leur maison, ils nous
battaient. La vue était dure !! Avec Omar, nous avons essayé de nous enfu ir, seul Omar a réussi à rejoindre les
montagnes ; moi, ils ont réussi & me rattraper.
Plus tard, j’ai bu du rhum, mes maîtres m’ont vu. Maintenant je porte un masque (parce que j’ai consommé du rhum) et
des cloches sur la tête (car j’ai essayé de m’enfuir).
Je sais maintenant, que je finirai le reste de ma vie en esclave et jusqu’à ma mort !!
Tous les soirs, je pense à mon frère et à mon père : sont-ils morts ? Perdre sa famille c’est très difficile, j’aimerais tant
les revoir.
Voici mes dernières lignes car ma feuille est terminée.
J’espère qu’un jour, quelqu’un trouvera ma lettre et fera abolir l’esclavage et qu’enfin l’égalité entre noirs et
blancs existera.
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Texte de Félix
18 juillet 1746, aujourd’hui est un triste jour pour moi.
On m’a arraché à ma terre, à ma famille…avant de m’envoyer dans un bateau puant le vomi, la
sueur…la peur aussi.
On m’a jeté dans le fond de cale m’éjectant comme une bête. Le plafond est bas et ils m’ont obligé
à me baisser et à me coucher. Je ne vois rien, tout est noir… mais j’entends. J’entends des
respirations, des pleurs, des  gémissements…et je sens aussi l’odeur horrible du dégoût, de la
fatigue et du malheur. On me met des menottes, je tente de me dégager mais l’on me frappe de
toute force sur le crâne et je tombe sur le sol à plat ventre. Des hommes me rangent, couché
derrière des présences que je sens.
Je me mets à pleurer malgré moi. Pourquoi tant de haine  et de malheur ? Ils m’attachent en
parlant vite d’une façon que je ne connais pas avant de partir. Combien de temps suis-je resté
dans cet endroit ? Je ne le sais pas, mais de temps en temps on nous envoie à l’air avant de nous
jeter de l’eau salée dessus. Ceux qui ont des plaies souff rent et crient. Ensuite on nous ramène
dans le noir.
Un jour ils nous font sortir et je suis ébloui par le soleil quelques instants. Qui ils? Je l’ignore
également.
Ils ont plusieurs peaux et la leur est d’une grande pâleur . Ils ont des nez horriblement petits et fins
et, pour finir nous font subir des choses horribles. Sur une place, je ne vois pas tout mais moi et les
autres, mes frères de couleur, qui, comme moi souffrent, nous nous sommes fait troquer.
Un des monstres a donné quelque chose à un autre et je dois suivre un homme blanc à la peau
affreusement ridée.
Je tente de résister. Je ne reçois que des coups. Je saigne.
Je souffre.
2 mois plus tard, j’ai compris.
J’ai compris que je suis un esclave et que j’ai un maître.
Pour ces monstres, je suis un objet. Je suis quelqu’un sur qui cet homme blanc a le pouvoir de vie
ou de mort. Cela fait deux jours que je ne travaille plus et que reçois des coups de fouet. Cette
plantation horrible me fait travailler jusqu’à ce que je ne sente plus mes bras et mes mains. J’ai
compris…
Un homme blanc s’avance vers moi avec mon maître derrière lui. L’homme se met à parler dans
mon langage.
Cela ne me surprend pas. Il me pose des questions.
« Pourquoi ne travailles tu pas? Veux-tu mourir? Tu appartiens à cet homme à présent. Tu le sais ?
Travailler dans les plantations est trop dur ? »
J’attends qu’il ait fini ses questions, me tourne dans sa direction et lui dis:
« A votre avis, combien de temps vais-je survivre ? ».
Fin
De sa vie peut-être.
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Un voyage sans retour, Noémie
Je vois au loin un bateau, un bateau négrier je suis inquiète car ce n’est pas la première fois que ce genre de
bateau vient nous rendre visite. Je regarde les hommes descendre du navire, ils sont bien v êtue : C’est des
Européens ! De longues minutes plus tard, je suis achetée contre de la pacotille et capturée par ces hommes.
Je suis sur le pont du bateau avec d’autres membres de ma trib u. Un des hommes me prend brusquement le
bras, m’enchaine et me conduit dans l’entrepont ou était déjà d’autres femmes. Je me place ou il y a de la
place et je me fais encore une fois enchainée. Le voyage dure depuis une semaine, je n’ai pas  grand-chose
dans l’estomac, la vie est dure sur le bateau, je me lave à l’huile, j e n’ai pas beaucoup de liberté mais je tiens
le coup, je suis en route pour l  ‘ Amérique. Trois mois plus tard, je suis arrivée à destination. Les Européens
font tout pour que je sois vendue le lendemain  (me remette du voyage, me nourrissent …). Le jour suivant, la
vente commence, je vois mes camarades s’en allé un par un dans les colonies je suis triste. Mon tour arriva je
suis achetée par un homme de grande richesse, je suis employé pour travailler dans les champs, je ne suis
point payée, je reçois des coups de fouet à longueur de journée, je dors dans une case, je suis mal vêtue, je
suis désormais ESCLAVE…